Bienvenue dans la 6ème édition de Learn to Grow.💡
Voilà mon espace de travail. J’y passerais le double d’heures si je pouvais. Quand c’est l’heure d’arrêter, il faut que je m’arrache de mon ordinateur.
Au programme
Les 3 ingrédients clés
Les principes neuroscientifiques à suivre
Prendre du plaisir en chemin
Mettre en place des habitudes qui durent dans le temps
Aperçu de la méthode avec Ellane
Pour maîtriser une langue, tu as besoin de trois ingrédients clés : une méthode basée sur les principes neuroscientifiques, du plaisir et des bonnes habitudes.
Si tu appliques une méthode basée sur des principes neuroscientifiques mais que tu la trouves ennuyeuse, tu abandonneras au bout de quelques semaines et tu n'auras pas assez de temps pour consolider ton apprentissage.
Si tu prends du plaisir mais que tu ne t'appuies pas sur les principes neuroscientifiques, cela ne marchera pas, tu seras découragé et tu abandonneras.
Si tu appliques une méthode basée sur des principes neuroscientifiques et que tu prends du plaisir, mais que tu n'es pas régulier parce que tu ne sais pas comment créer des habitudes durables, cela ne fonctionnera pas non plus. Ton cerveau doit changer et cela prend du temps.
Premier ingrédient clé : s’appuyer sur les principes neuroscientifiques 🧠
Lorsque j'ai décidé d'apprendre l'anglais en 2020, j'étais déjà bien formée à la pédagogie Montessori et aux neurosciences, il était donc évident que j'allais m'appuyer sur les principes neuroscientifiques.
Jetons un coup d'œil à ces sept principes. Nous y reviendrons plus en détail dans un autre article.
1. Activer les neurones liés à l'apprentissage visé
Notre cerveau présente la remarquable capacité de pouvoir modifier ses connexions neuronales. C’est ce qu’on appelle la neuroplasticité (la plasticité cérébrale).
Les connexions cérébrales jouent un rôle déterminant dans nos connaissances et nos habiletés. Apprendre, c’est changer la façon dont les neurones sont connectés les uns aux autres
Apprendre change le cerveau et lorsqu’on cesse d’utiliser ce qui a été appris, le cerveau revient progressivement à son niveau initial et on oublie. D’où l’adage anglais bien connu : « Use it or lose it » – ce qui revient à dire que l’on perd ce dont on ne se sert pas.
2. Activer les neurones à plusieurs reprises
Pour apprendre, il faut activer les neurones liés à l’apprentissage visé. Cependant, la plupart du temps, une seule activation n’est pas suffisante pour provoquer des changements significatifs et durables dans le cerveau.
À certains égards, le cerveau est comme une forêt 🌲 dans laquelle l’apprenant marche. Cette forêt est densément peuplée avec une végétation abondante. La marche y est donc difficile initialement. Pour se déplacer, l’apprenant doit pousser les branches en plus d’écraser l’herbe et les petits arbustes avec ses pieds. Le passage répété du marcheur crée progressivement un sentier qu’il est de plus en plus facile d’emprunter. Bien vite, ce sentier devient une voie privilégiée pour passer du point A au point B.
Dans le cerveau, lorsque des neurones s’activent ensemble, ils renforcent leurs connexions, ce qui crée des réseaux de neurones. Ces réseaux sont comparables aux sentiers d’une forêt : ils s’établissent progressivement (à condition d’être utilisés à plusieurs reprises) et permettent de réaliser des tâches de plus en plus facilement.
Ce qui est utilisé est conservé et renforcé et ce qui ne l’est pas s’affaiblit et est oublié – c’est le «use it or lose it ».
3. S’entraîner à récupérer en mémoire
L’entraînement à la récupération en mémoire (retrieval practice) consiste à récupérer en mémoire, c’est‐à‐dire à faire l’effort de se souvenir d’une connaissance à plusieurs reprises.
Un nombre impressionnant d’études de grande qualité démontre l’efficacité de l’entraînement à la récupération en mémoire, ce qui fait du principe de récupération en mémoire l’un des plus solidement appuyés par la recherche.
4. Espacer l'activation des neurones 📅
Espacer les activations neuronales est plus efficace pour apprendre que de les regrouper.
Ce principe d’espacement est particulièrement intéressant car il ne nécessite pas de temps ou d’exercices supplémentaires. Il exige seulement une planification différente des moments d’activation.
Apprendre mieux en ne travaillant pas plus, c’est ce que propose le principe d’espacement.
5. Maximiser la rétroaction (le feedback)
Un feedback neutre et immédiat est indispensable pour progresser. Ce retour sur erreur doit être neutre, c’est-à-dire sans jugement de valeur et immédiat ou le plus proche possible. Quand tu fais une hypothèse (je pense que l’on dit “I asked my friend”), ton cerveau a besoin de savoir si cette hypothèse est bonne pour réajuster en cas de besoin.
Le feedback que tu vas apporter à ta partenaire de langue et celui qu’elle va t’apporter est crucial ! Un natif dans la rue ne va pas te corriger si tu te trompes, ça serait mal poli. Il va trouver ton accent mignon et ne t’aidera pas à améliorer ta prononciation.
6. Cultiver un état d'esprit dynamique
Bien qu’essentielles, l’activation et la rétroaction ne sont toutefois pas toujours suffisantes pour apprendre : il faut aussi la motivation de fournir les efforts requis pour activer son cerveau et corriger ses erreurs.
Lorsqu’il est question d’apprentissage, un des éléments importants dans la détermination de ce rapport coût/bénéfice est la croyance en sa capacité de s’améliorer et d’apprendre.
En effet, des études montrent que notre état d’esprit (mindset) au sujet de notre capacité d’apprendre et d’améliorer nos capacités peut avoir une influence significative sur la motivation.
Dans le programme Learn to Grow, je mets en parallèle chaque principe neuroscientifique avec le système que j'ai mis en place pour te permettre de maîtriser l’anglais.
Il te reste 15 jours pour t'inscrire et devenir “a confident English speaker”.
Deuxième ingrédient clé : s'amuser/prendre du plaisir 🤪
L'enthousiasme est l'engrais du cerveau.
On ne peut pas apprendre une autre langue pendant de nombreuses années si c'est une contrainte.
Il faut s'amuser tout au long du parcours.
Préférez-vous apprendre avec une application ou parler à une personne réelle qui partage les mêmes intérêts ?
Nous sommes des êtres sociaux.👩 Nous avons besoin d'être en contact avec d'autres personnes pour nous épanouir dans le monde.
Et quel serait l'intérêt d'apprendre une nouvelle langue si nous ne sommes pas capables de la parler ?
J'ai un avis très tranché sur les applications. En plus de t’ennuyer rapidement, tu ne progresseras pas.
Je suis 100% d'accord avec cette personne qui a écrit ça sur Reddit : "I have never been super successful with just Duolingo, because I think that the multiple-choice style means you can get really good at doing duolingo exercises but not actually good at the language in real-life settings. It also does not encourage nearly enough speaking/listening."
Troisième principe clé : construire des habitudes durables 💪
Tu te souviens de ce que j'ai dit au début de cet article ? Si tu appliques une méthode basée sur des principes neuroscientifiques et que tu prends du plaisir, mais que tu ne sais pas pas comment te créer des habitudes durables, cela ne fonctionnera pas non plus.
Lorsque la plupart des gens réfléchissent aux habitudes qu'ils veulent prendre, ils commencent naturellement par envisager les résultats qu'ils souhaitent obtenir.
"Je veux apprendre l'anglais pour..."
L'autre solution consiste à créer ce que James Clear appelle des "habitudes fondées sur l'identité" et à commencer par se concentrer sur ce que l'on souhaite devenir, et non sur ce que l'on veut obtenir.
Qui veux-tu devenir ?
La forme ultime de motivation intrinsèque est lorsqu'une habitude devient une partie de ton identité.
C'est une chose de dire "Je suis le genre de personne à apprendre l'anglais'".
C'est une autre chose de dire "Je suis le type de personne qui parle anglais pour mon business".
Plus tu répètes un comportement, plus tu renforces l'identité associée à ce comportement.
Et plus tu renforces cette identité, plus il te semblera naturel de répéter le comportement.
"Every action you take is a vote for the type of person you wish to become" James Clear
📚Les deux livres "Atomic Habits" de James Clear et "The Compound Effect" de Darren Hardy m'ont aidé à comprendre que pour parler anglais, je dois m'efforcer de devenir le type de personne qui étudie tous les jours, ne serait-ce que deux minutes.
La règle des deux minutes permet de contrebalancer notre tendance à mordre plus que nous ne pouvons mâcher. Elle te donne également un petit moyen de renforcer chaque jour l'identité que tu souhaites incarner.
Je conclurai cet article en partageant un exemple personnel vécu avec ma partenaire de langue australienne Ellane.
Elle a compris comment faire des progrès rapides en français !
Ce matin, elle m'a envoyé deux versions de la même phrase sur WhatsApp. Pour sa première tentative, elle a essayé d'exprimer ces idées sans aide extérieure. Elle savait qu'il y avait des erreurs, mais elle les a acceptées. Pour la deuxième tentative, elle a utilisé le traducteur de DeepL. Je lui ai ensuite envoyé mes commentaires.
Étape 1 - Sans aide
Étape 2 - Avec l'aide d'un outil
Étape 3 - Avec l'aide d'un locuteur natif
Happy learning !
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